La Restauration
La restauration d’une peinture est à envisager lorsque la lecture de cette œuvre n’est pas satisfaisante ou lorsque l’œuvre est en péril.
Les interventions peuvent être légères comme un nettoyage et un dévernissage ou plus importante comme un refixage, la pose de pièces de renfort, un rentoilage, ect…
Un diagnostic détaillé devra être établi avant toute intervention sur une œuvre. Il nous permet de constater les dégradations subies et de vous faire une ou plusieurs propositions de restaurations suivant votre budget.
Peinture XIXe
Ensemble des interventions possibles après examen d’une oeuvre
- Nettoyage, dévernissage
- Elimination des anciennes restaurations
- Traitement contre les champignons et les insectes xylophages
- Consolidation de la couche picturale (refixage)
- Traitement des déchirures ou des lacunes (incrustation de toile, renforcement des déchirures)
- Consolidation du support (pièces, bandes de tension, rentoilage)
- Tension sur châssis d’origine ou sur un châssis neuf à clefs
- Pose et structuration des mastics
- Retouches illusionnistes
- Protection de la couche picturale à l’aide d’un vernis
Nettoyage et dévernissage
Le nettoyage consiste à enlever la couche de saleté qui s’est accumulée aux cours des années sur la peinture et à dépoussiérer le dos de la toile.
Le dévernissage est l’élimination du vernis qui s’est souvent transformé, devenant jaune, brun ou blanchâtre en présence d’un chanci, ce qui dissimule une partie de l’oeuvre.
Consolidation de la couche picturale
Les peintures subissent souvent des altérations de la couche picturale dues à de mauvaises conditions de conservations, autrement dit, les œuvres ont été conservées dans un endroit soit trop sec soit trop humide.
La couche picturale devra alors être refixée à l’aide d’une colle ou d’une résine.
Portrait de Claude Carron, Baron de Cessens, signé G. Dufour 1673. Format 94 x 75 cm
Consolidation du support 1/2
Les divers supports subissent des dégradations suite à des accidents ou suite à une désagrégation de la matière. Ils peuvent être consolidés par le doublement d’un support similaire à celui d’origine ou d’un autre support approprié.
Dans le cas de déchirures peu importantes sur des toiles, des pièces en intissé suffisent. Afin de retendre les toiles sur leur châssis, des bandes de tension posées sur le pourtour de l’œuvre évitent un rentoilage.
Consolidation du support 2/2
Pour des lacunes plus conséquentes, un rentoilage peut être nécessaire. Les lacunes sont souvent comblées par des incrustations de toile. Cette opération évite des mastics en épaisseur. Le masticage permet de combler les lacunes. Une fois ragréé, il est façonné afin de s’identifier à la structure environnante. Les retouches recouvrent les mastics, les usures ou certaines craquelures.
Les retouches illusionnistes s’insèrent à l’environnement et rétablissent l’identité chromatique qui les entoure.
Exemple: Lacune importante suite à un vandalisme. Incrustation d’une pièce et réintégration par une retouche illusionniste. Réalisé par Frédérique Herbet.
Mort de Saint Joseph, XIX°. Format 160x125cm
La protection de la peinture
Le vernis a pour fonction de protéger la couche picturale de l’oeuvre d’art. Voici un exemple, avant et après restauration, d’un tableau d’Albert Gleizes restauré par Frédérique Herbet à Lyon.